Selon le Wall Street Journal (WSJ),
le gouvernement américain envisage désormais ouvertement de participer
directement à la lutte contre l’armée syrienne et la Russie. Ce qui
équivaudrait ni plus ni moins à une déclaration de guerre des USA à la
Russie.
La CIA et ses alliés régionaux — Arabie
saoudite et Turquie — seraient autorisés à fournir des armes
d’artillerie lourdes, notamment des systèmes de missiles anti-aériens,
aux “rebelles” pris d’assaut par l’armée régulière et l’aviation russe à
Alep.
On sentait bien qu’il y avait anguille sous roche avec cette attaque
“accidentelle” de l’aviation américaine contre des positions syriennes.
Bien des questions troublantes demeuraient après l’affaire toujours non
élucidée du convoi humanitaire incendié. Et on se demandait toujours
comment des “rebelles” isolés pouvaient tenir tête aussi longtemps et
aussi efficacement face à l’assaut conjugué d’une armée de terre
reconstituée et d’une aviation ultra sophistiquée.
Une implication directe officiellement reconnue
Les choses ont maintenant le mérite d’être claires. Si les
informations du WSJ sont exactes, la responsabilité de la CIA dans la
coordination des milices “rebelles” en Syrie est désormais
officiellement reconnue.
Or rappelons que les troupes “rebelles” sont essentiellement
composées de milices islamiques (Al Nosra et Daech) et de mercenaires
internationaux venus renverser le régime du président Bachar el-Assad.
Le mythe des “rebelles modérés” n’est plus guère soutenu que par les
médias occidentaux et quelques esprits égarés.
On se souviendra aussi qu’en droit international, une action
militaire en territoire étranger n’est autorisée qu’avec le consentement
du gouvernement légitime du pays concerné ou avec mandat de l’ONU. Si
les Russes ont l’accord du gouvernement syrien, les États-Unis et leurs
alliés n’ont ni l’un, ni l’autre.
Cette escalade est au moins révélatrice d’une évidence : Alep, voix
de passage la plus directe entre la Méditerranée et la Mésopotamie,
cruciale pour l’acheminement du pétrole et du gaz, est une place
stratégique que l’Occident ne se résout pas à perdre, quitte à agir en
violation du droit international, quitte à pactiser avec le diable et à
faire courir à la planète toute entière les risques d’un embrasement
généralisé.
Quant aux prétextes pseudo-humanitaires de l’intervention
occidentale dans la région, il y a belle lurette qu’ils ont fait long
feu.
Source de mes infos : WSJ et DWN
Le Yéti
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