vendredi 8 avril 2016

Panama Papers : un vulgaire poisson d'avril

ILLUSTRATIONPierrick Tillet



Il y avait des choses troublantes dans cette enquête de l’UCIJ (International consortium of investigate journalists) sur les Panama Papers. Et voilà que petit à petit l’affaire apparaît comme une grossière tentative de manipulation par un Empire aux abois.

Ce qui mettait la puce du doute à nos méfiantes oreilles, c’étaient finalement l’absence de véritables renseignements d’importance, des broutilles sur quelques commodes lampistes, du moins dans le camp dit occidental :
  • des bras cassés en guise de coupables expiatoires sur le continent européen : une vedette de foot (Platini) et un ex-ministre défroqué (Cahuzac) depuis longtemps grillés par d’autres affaires, un gangster notoire devenu gênant (Balkany), une star un peu niaise du Barça (Messi), un oligarque ukrainien en voie de répudiation (Porochenko) ;

  • et surtout rien, mais alors absolument rien sur d’éventuels tricheurs nord américains.
Par contre, dans le camp du Mal, ça tombait sec :
  • le diable Poutine, pas cité dans les Panamaleaks, mais qu’à cela ne tienne, irrémédiablement mouillé par des « proches », accusaient les médias de l’UCIJ ;

  • le premier ministre d’un État dissident au système financier dominant : l’Islande ;

  • les épouvantails eurosceptiques de service, parmi lesquels notre Front National, plus quelques pays périphériques aux intentions douteuses (la Tunisie, l’Algérie, le Pakistan…).

Les grosses ficelles du milliardaire Soros et du Département d’État américain

Forcément, on était amené à s’interroger sur les sources du scoop :
  • l’OCCRP (Organized Crime and Corruption Reporting Project), organisation fondée et financée par l’OSF(Open Society Fundations), fondation du milliardaire américain Soros et par l’USAid, Agence américaine pour le développement chargée de promouvoir « la politique étrangère des États-Unis en soutenant la démocratie » qui s’illustra lors de la tentative de coup d’État contre Chavez en 2002 avant de jeter son dévolu sur la Russie et la Chine.

  • l’ICIJ, un consortium de journalistes établi à Washington et parmi lesquels on retrouve nombre de médias connus pour leur vision très atlantiste des affaires mondiales, parmi lesquels le quotidien français Le Monde.
Tout ça puait de plus en plus et Wikileaks ne tardait pas à dénoncer le pot-aux-roses :
La baudruche se dégonflait rapidement et apparaissait pour ce qu’elle est vraiment : un vulgaire Poisson d’avril. D’autant plus facile à démasquer que certains des plaisantins en rajoutaient une louche grossière question ridicule :
« C’est grâce à un lanceur d’alerte que nous avons maintenant ces informations. Ces lanceurs d’alerte, ils prennent des risques, ils doivent être protégés » (François Hollande).

Le Yéti

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