Les
principaux mouvements de protestation ont amplement utilisé les réseaux
sociaux pour appeler les Brésiliens à manifester pour l’impeachment de
la présidente. Les trois principaux mouvements d’opposition : Movimento
Brasil Livre (Mouvement Brésil Libre), Estudantes pela Libertade
(Étudiants pour la Liberté), Vem pra Rua (Sors dans la rue).
1. Le Mouvement des Étudiants pour la Liberté
Le Mouvement des Étudiants pour la Liberté, représentant
l’organisation étasunienne “Students of Liberty”. C’est une
organisation qui a été créé aux États-Unis. Ces jeunes se définissent
comme des “libertaires”, représentent la droite et invitent les leaders
du monde entier à se former aux États-Unis (stages pour étudiants). Ils
font aussi référence à l’Institut Cato et au sénateur US Rand Paul.
(Voir l’article en anglais : Regime Change in Brazil? Right Wing Protest Movement Funded by US Billionaire Foundations, Training in US)
”Students of Liberty”a également été impliqué dans les manifestations
contre le président vénézuélien Maduro et ils étaient présents à la
place Maidan en Ukraine en 2013.
En tant qu’organisation à but non lucratif, SFL continue
de ne rechercher et n’accepter que des dons privés de la part
d’individus, de fondations et de cotisations. Durant sa première année,
SFL a rassemblé 50 000 dollars de revenus. Le revenu de l’organisation a
augmenté, atteignant presque 250 000 dollars la seconde année, puis
plus de 500 000 dollars la troisième. Les dépenses furent de 65% du
revenu la première année, 75% la seconde et 80% la troisième.
De
plus, le mouvement est financé par des investissement de banquiers
comme Hélio Beltran filho, qui a des part dans le Grupo Ultra, un des
plus grans conglomérats et qui a appuyé le coup d’état de 1964 au
Brésil. (Quem financia os protestos do dia 13?)
John Templeton Foundation a versé plus d’un million de dollars au mouvement étasunien Students for Liberty.
2. Le Mouvement Brésil Libre
L’étudiant
fondateur du Mouvement Brésil Libre (Movimento Brasil Livre), Kim
Kataguiri, aurait reçu l’appui d’organisation comme Atlas et Students for Liberty. Des
dons d’organisations étrangères auraient également été faite au MBL. Le
mouvement MBL, tout comme le MEL (ou Students for Liberty), est financé
en partie par les Koch Brother, magnats du pétrole
étasunien, et formé par le groupe Atlas aux États-Unis, financés par des
hommes d’affaire. Ce lien avec l’industrie Koch a créé des rumeurs
voulant que le mouvement aide à déstabiliser la pétrolière brésilienne,
Petrobras, elle-même accusée de corruption. En 2013 , May Vivian, leader
de l’époque du PML, affirmait avoir reçu des ressources des
organisations Atlas et Students for Liberty. Ces deux organisations
créées aux États-Unis sont appuyés par des fondations de droite aux
États-Unis.
3. Mouvement Vem pra Rua (Viens dans la rue)
Le
Mouvement “Vem pra Rua” (vemprarua.org.br) est principalement financé
par la Fondation d’Études (Fundação Estudar) appartenant à Jorge Paulo
Leman, un des plus riches brésiliens propriétaire de l’industrie de la
bière, partenaire de la brasserie AmBev et il est propriétaire de la
franchise du fast food étasunien Burger King.
Ce mouvement a été créé en septembre 2013 et il est vite passé de 20 à 300000 milles amis Facebook.
Il essaie de se donner une image qui défend une idéologie moderne et progressiste, mais en réalité c’est un mouvement conservateur
et néolibéral. Ils sont pour la privatisation de l’éducation et la santé.
En
somme l’ensemble des leaders de ces mouvements sont en faveur du
néolibéralisme, de la privatisation des services (santé, éducation) et
celles des sociétés d’État comme la pétrolière nationale Petrobras.
Le groupe Révoltés en Ligne (Revoltados On Line) “Made in Brazil”
Un
autre point commun, on ne veut pas d’un autre Venezuela et on ne veut
pas d’une “terroriste” comme chef d’état. Marcello Reis, fondateur du
groupe des Révoltés en Ligne prétend que Dilma déteste le Brésil et que
malheureusement c’est une terroriste qui gouverne le pays. (“Dima
Rousseff odeia o Brasil, é uma terrorista que infelizmente está no poder
nesse país”.) 700 000 personnes suivent ce mouvement qui veut bannir le
pétisme (parti PT) et le boliviarisme au Brésil (“banir o petismo e o
bolivarianismo no país”). Ce leader est l’exemple de ceux qui croit que
seul un coup d’état militaire permettrait d’en finir avec ce
gouvernement “corrompu”… donnant l’exemple du militaire Jair Bolsonaro
également connu pour ses positions d’extrême-droite et ses propos
anti-homosexuel.
Brésil “Que país é esse?”, “Quel est ce pays?” La “révolution de couleur” à la brésilienne se poursuit…!
Micheline Ladouceur
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