Un
sympathisant, introduit dans l’entourage de Hollande, nous a refilé un
carton d’invitation traficoté (ci-contre). Muni de ce Sésame, notre
agent LGS 117 s’est glissé dans la foule en partie composée de
courtisans qui auraient applaudi naguère si Cuba avait péri sous les
missiles US. Mais là (puisque Obama a décidé de chagriner le parti
républicain US par la normalisation), ils se bousculaient autour du
président cubain, quêtant un regard, un sourire, n’osant espérer une
poignée de mains à raconter illico par texto à la terre entière dont une
partie penserait aussitôt : « Pauvre idiot, qu’est-ce qu’on en a à
fiche, et pourquoi c’est important ? »
LGS
C’était
dans la douceur d’une soirée d’hiver qui fit croire à Raul qu’il ne
neigeait pas plus à Paris qu’à La Havane, ce qui était la seule
explication plausible à la présence de centaines de dormeurs sur les
trottoirs, couchés sur des cartons, peinards, à la fraîche. Quiconque
n’est jamais sorti de Cuba imagine mal ce droit octroyé dans le monde
libre, de dormir à la belle étoile. On voit presque autant de dormeurs
en plein air à Paris que des musiciens dans les rue de La Havane.
Le
décor était autre à l’Elysée, dans une débauche de bouquets de fleurs,
d’inconnus gras et entichés d’eux-mêmes, de marbre, de députés (si
souriants qu’on ne pouvait deviner lesquels craignaient une révélation
du Canard Enchaîné ouvrant sur une mise en examen), de dorures, de
ministres satisfaits, de lustres de cristal, de moquettes épaisses comme
le dossier judiciaire de Bernard Tapie, d’artistes mégalos, de
bouteilles de champagne fraîches comme les relations entre Christiane
Taubira et Manuel Valls, de larbins obséquieux (fiers de travailler à
l’Elysée), de messieurs en costumes sombres comme leur âme, de dames
emperlouzées comme la Castafiore et d’un buffet incroyable : petits
fours fondant dans la bouche et petits chapeaux difficile à avaler :
Fabius (le père, pas le millionnaire non imposable) y passa la soirée la
plus masticatoire de sa vie.
Les chapeaux de Fabius
Le 19 juin 2003, il pleurnichait dans le Nouvel Obs (pardi !) : « Cuba, l’île de nos rêves brisés est devenue celle de tous les cauchemars ».
Le 29 octobre 2005, dans Libération (re-pardi !), Laurent Fabius s’alarmait : « Répression à Cuba, il faut agir ». Et de dénoncer les « conditions de détention barbares » imposées là -bas aux « combattants de la liberté » dont plusieurs font « une grève de la faim de plusieurs semaines ». Il invitait à se mobiliser contre un régime qui « démontre
une fois de plus son caractère odieux » et il appelait » le
gouvernement français et l’Union européenne à faire pression sur le
gouvernement cubain ».
Le 12 avril 2014, il était à Cuba (où il mangea de la langouste et son chapeau) : affirmant qu’il avait parlé avec Raul Castro « entre amis », que « débloquer
le dialogue politique, cela ne veut pas nécessairement dire qu’on est
d’accord sur tout. Il y a des trajectoires historiques différentes, avec
des sensibilités distinctes », que « Cuba a réalisé des avancées spectaculaires, par exemple dans le droit à l’éducation et le droit à la santé. ». qu’il voulait « aider au rapprochement entre l’Europe et Cuba », que « s’il existe des différences entre la France et Cuba, les convergences sont également très nombreuses », et que « les deux pays partagent « une même passion pour l’indépendance ».
Le 1er février 2016,
nous le retrouvons à l’Elysée, tout sourire faisant des courbettes
devant le président cubain qui n’est pas dupe (il a lu les fiches
Wikipedia des Fabius). La rumeur dit que Fabius (Laurent, pas le
millionnaire oisif) a acheté une chapellerie pour s’entraîner. En tout
cas, il déchire un feutre à belles dents en proclamant, bravache, entre
deux déglutitions laborieuses, qu’il regrette que ne soient pas servis
aussi des casquettes de guérilleros et le béret du Che.
Un
impertinent (car des amis français de Cuba, dont la liste a été dressée
par l’ambassade, sont dans les locaux) veut lui demander ce qu’il pense
du « régime odieux » d’Haïti sous le « barbare » baby Doc,
bourreau de son peuple, fusilleur d’écoliers qui a vécu 25 ans en
France en toute liberté car l’asile lui fut donné par... le Premier
ministre de l’époque : Laurent Fabius. Mais Lolo lui fait signe qu’il a
la bouche pleine. Le ruban du chapeau, ça s’avale presque comme un
spaghetti, mais le reste...
Fin janvier 2016, le
site du ministère des Affaires étrangères nous a appris que Fabius est
retenu le 1er février 2016 à 17 heures pour un entretien, puis à 20
heures pour un dîner avec « M. Raul Castro, président du conseil d’Etat et du conseil des ministres de la République de Cuba ». Il n’est plus « barbare » ni « odieux » le président Raul Castro. Et on ne dit plus « dictateur », mais « Monsieur » car Obama a fait envoyer des « éléments de langage » à Paris.
Et pourquoi donc ce revirement des Français ?
Cuba
a-t-il changé son système politique, médiatique, judiciaire, électoral,
économique comme le réclament depuis 50 ans les USA et leurs
domestiques européens ? Non.
Cuba a-t-il autorisé les femmes à sortir sans voile, sans leur mari, ou frère, ou fils comme chez notre ami l’Emir d’Arabie Saoudite ? Oh oui ! Depuis toujours.
Cuba a-t-il renoncé à décapiter, lapider, couper des mains ? Non, cela ne fut jamais en vigueur.
Cuba a-t-il renoncé à faire mourir par paquets de 12 des travailleurs immigrés sur les chantiers ? Ces crimes légaux sont commis chez notre grand ami le Qatar.
Cuba a-t-il décidé de soigner sa population, de scolariser tous ses enfants, d’offrir à tous un toit, de la nourriture, une retraite ? Oui, depuis 1959.
Cuba a-t-il cessé de bombarder des pays plus faibles que lui pour leur piquer leur pétrole ? Ce sont là les pratiques des USA avec la France comme supplétive.
Cuba a-t-il enfin renoncé à assassiner la nuit les opposants dont les cadavres castrés sont découverts dans les caniveaux au petit matin ? Ces méthodes étaient celles du dictateur Batista, la créature cubaine des USA.
Cuba vient-il de mettre fin à sa politique de ségrégation raciale qui fait que moins de 2 % de la population est métissée ? Voyons, vous nous parlez là des USA.
Les policiers cubains blancs vont-ils arrêter de tuer des enfants noirs dans les rues ? Ils ne l’ont jamais fait.
Les restructurations d’entreprises avec mise au chômage vont-elles enfin cesser avec leur cortège de ruine des salariés et la saisie de leur maison ? Cela n’est jamais arrivé depuis 1959.
Cuba a-t-il décidé de rendre obligatoire une religion et une seule ? Cette loi s’applique plutôt chez quelques-uns de nos amis pétroliers.
Cuba a-t-il autorisé les femmes à sortir sans voile, sans leur mari, ou frère, ou fils comme chez notre ami l’Emir d’Arabie Saoudite ? Oh oui ! Depuis toujours.
Cuba a-t-il renoncé à décapiter, lapider, couper des mains ? Non, cela ne fut jamais en vigueur.
Cuba a-t-il renoncé à faire mourir par paquets de 12 des travailleurs immigrés sur les chantiers ? Ces crimes légaux sont commis chez notre grand ami le Qatar.
Cuba a-t-il décidé de soigner sa population, de scolariser tous ses enfants, d’offrir à tous un toit, de la nourriture, une retraite ? Oui, depuis 1959.
Cuba a-t-il cessé de bombarder des pays plus faibles que lui pour leur piquer leur pétrole ? Ce sont là les pratiques des USA avec la France comme supplétive.
Cuba a-t-il enfin renoncé à assassiner la nuit les opposants dont les cadavres castrés sont découverts dans les caniveaux au petit matin ? Ces méthodes étaient celles du dictateur Batista, la créature cubaine des USA.
Cuba vient-il de mettre fin à sa politique de ségrégation raciale qui fait que moins de 2 % de la population est métissée ? Voyons, vous nous parlez là des USA.
Les policiers cubains blancs vont-ils arrêter de tuer des enfants noirs dans les rues ? Ils ne l’ont jamais fait.
Les restructurations d’entreprises avec mise au chômage vont-elles enfin cesser avec leur cortège de ruine des salariés et la saisie de leur maison ? Cela n’est jamais arrivé depuis 1959.
Cuba a-t-il décidé de rendre obligatoire une religion et une seule ? Cette loi s’applique plutôt chez quelques-uns de nos amis pétroliers.
Alors, qu’est-ce qui a changé sur le socle du socialisme à la cubaine ?
Rien
de fondamental. Aucun principe n’est abandonné. Des ajustements
s’opèrent, imposés par les temps nouveaux et par le rapprochement avec
les USA. Mais le système cubain reste foncièrement le même et ne
changera pas sous la pression de l’extérieur. C’est la locomotive
mondiale Obama qui a bifurqué, et les wagons français suivent.
Un verre en main, j’admire les salons de l’Elysée. Luxe, calme et volupté.
Je laisse tomber un moment Fabius et j’essaie d’approcher Raul Castro.
Mais c’est impossible : il est cerné par une foule de frotte-manches, de
toco-manetos, de flagorneurs dont certains le couvent de regards
énamourés, comme s’ils n’avaient pas rêvé 1000 fois de voir La Havane
connaître le sort de Bagdad et le président cubain finir comme Kadhafi.
En tout cas, je peux voir qu’il tient un verre de champagne et qu’il
enfourne un petit gâteau à la crème. Je savais (mais je voulais
vérifier) qu’il ne mange jamais sa casquette. Un de ses rares et
discrets garde du corps, que j’ai soudoyé en lui promettant de lui
présenter Pamela Anderson (pour boire un verre et plus si affinités) et
Nadine Morano « pasqué yé vo rigoler oun po, sinon c’est tristé Parisss »
(les Cubains sont des blagueurs de première) me confie que Raul sourit
en cachette (diplomatiquement) devant la débauche de drapeaux cubains
flottant sur les Champs Elysées, chose impensable il y a si peu de
temps.
Anne Hidalgo me souffle : « Savez-vous qu’il est reçu en Visite d’Etat ?
C’est le summum protocolaire au-dessus de visite officielle, visite de
travail et visite privée. Seules trois à cinq visites de ce type sont
organisées chaque année ».
Ce que je sais c’est que Reporters
sans frontières s’étrangle : avec les dollars reçus d’officines écrans
de la CIA, la fausse ONG a inondé les médias d’un cri de protestation
aussi long que son silence quand les militaires US zigouillaient des
journalistes en Irak ou les torturaient à Guantanamo.
Je trinque avec Nathalie Cardone, interprète de la bouleversante chanson sur Che Guevara « Hasta siempre ».
Arrive vers nous l’actrice Virginie Efira qui nous annonce qu’elle ne
joue plus au poker. Je m’en fiche comme d’une chemise de DRH : je ne
savais même pas qu’elle y avait joué. David Guetta est là aussi avec sa
copine, Jessica Ledon, mannequin cubaine de 22 ans. Un journaliste du
Parisien me confie que le DJ prépare un grand concert à Cuba. Je le
remercie du tuyau en lui montrant Jean-Pierre Bel, ami de Cuba, ancien
président du sénat, poste auquel il a renoncé par amour pour sa femme,
une superbe Cubaine. Parodiant Valls parlant d’un autre pays, il
pourrait dire : « Par ma femme, je suis lié de manière éternelle à la communauté cubaine et à Cuba. Quand même, merde ! »
En tout cas, ça va pour lui : il est aujourd’hui envoyé spécial
personnel de François Hollande pour l’Amérique latine et les Caraïbes.
Un
journaliste de la presse écrite (dont nous tairons le nom parce qu’on
n’attaque pas ad hominem les alcooliques) zigazgue, assez éméché, en
demandant ici et là si quelqu’un a vu « Hector Delage ou Maurice Vivace »
(sic) du Grand Soir qui ne cessent de dire que son journal est la
bénédiction des poissonniers et des cabanes du fond de jardin pourvues
d’un clou pour y accrocher les feuilles découpées en carrés. Il est très
énervé et agressif. Heureusement, les deux administrateurs sont en
salle de rédaction du GS en train de préparer la « une » du journal militant d’information alternative. Impossible d’être en même temps à la tâche (où ils se complaisent) et aux honneurs (dans l’ivresse vaine des bulles éphémères).
Je
suis averti du danger par un diplomate de l’ambassade, par un invité de
Cuba Linda, par un autre de l’association France Cuba et par un autre
de Cuba Coopération (quatre sources sûres). Je décide d’affronter le
fâcheux en me présentant comme mercenaire médiatique appointé par
Reporters sans frontières et Le Monde. Je lui désigne deux malabars à
oreillettes, sympas comme Cambadélis devant des jeunes socialistes qui
le sifflent à La Rochelle. Ce sont des gardes du corps de Hollande. Je
dis : « Les voila ! Ils ont l’air costaud mais ils sont tout mous. Tape d’abord, discute ensuite ! ».
La
soirée avance : toujours pas de Julie Gayet en vue, pas même un
socialiste, mais on croise Gérard Larcher, président du Sénat, Claude
Bartolone, président de l’Assemblée nationale, Anne Hidalgo, Segolène
Royal, Jack Lang (comment l’éviter ?) Alain Robert, l’architecte Jean
Nouvel, David Douillet, Elisabeth Guigou, Marisol Touraine, Michel
Sapin, des patrons du CAC 40.
J’aperçois
pourtant quelques Français qui n’ont pas peur du mot socialisme dans
son acception jauressienne : Eric Tachou et Ana Katherine Martinez du
bureau national de l’association France Cuba, Pierre Laurent, secrétaire
du PCF, Jean-Luc Mélenchon (1), André Chassaigne, député communiste et
grand ami de Cuba, Didier Lalande de Cuba Linda, Ignacio Ramonet,
Maurice Lemoine, Pascal Joly de la CGT, Rémy Herrera, universitaire...
Difficile
parfois de distinguer entre l’être et le paraître. Par exemple, tenez,
près d’une fenêtre, j’aperçois Robert Hue, liquidateur du PCF, aspirant à
un poste ministériel (un secrétariat d’Etat ferait l’affaire) tapant le
baratin à tous ceux qui pourraient parler de lui au président. Tous
fuient assez vite pour ne pas prendre froid : on sait que les
girouettes se plantent là où il y a du vent.
Dans
les salons feutrés, la rumeur court (invérifiée et sans doute fausse)
que Rachida Dati vient d’essayer d’entrer, voulant embrasser Raul comme
Danièle Mitterrand embrassa Fidel en 1995 sur le perron de l’Elysée,
geste qui lui assura une notoriété mondiale. Dati aurait été refoulée
par un vigile poli mais ferme : « Excusez-moi, Igor ou Grichka (je vous confonds toujours), mais vous n’êtes pas invité ».
Par
contre, il est avéré qu’un pitre s’égosille dehors : c’est
l’anticastriste de service que les médias nous ressortent à chaque
occasion. Il s’appelle Jacobo Machover, il écrit des livres que les
éditeurs anticastristes éditent parce que l’anticastrisme se vend. Il
laisse dire aux médias qu’il est « un Cubain en exil depuis les années 60 » parce que cette précision liée à son activisme laisse croire que son courage d’opposant a été réprimé. Sauf qu’il avait 9 ans quand il a quitté Cuba. Quel guignol ! A Cuba on appelle les gens comme lui « los gusanos » (les vers de terre).
Puis, c’est le repas gastronomique rassemblant 200 convives choisis par les deux chefs d’État.
À la table d’honneur, outre François Hollande et Raul Castro : Barbara
Hendricks, Gérard Larcher, Ségolène Royal, Laurent Fabius, Claude
Bartolone et d’autres que j’oublie, mais assez gais. On entend rire au
moindre mot d’un président Hollande, réjoui, rose, enrobé et
resplendissant sous son reste de cheveux de jais.
Au menu : Saint-Jacques, dos de bar et entremets. Vins fins de la cave de l’Elysée (du Saint-Emilion).
On
a frôlé l’incident quand un serveur, croyant bien faire, a posé devant
Raul Castro un Congri (plat national cubain fait d’oignons, de riz
blanc, de haricots noirs et de morceaux de poulets ou de lard). Par
bonheur, Hollande, plus vif à table que dans son bureau, a ordonné que
le plat soit servi à Fabius qui commence à fatiguer des mâchoires. Il le
fait d’autant plus volontiers qu’il craint que Fabius ne lui demande de
manger lui aussi un bout de chapeau. Dame ! Hollande n’avait-il pas
déclaré dans une longue chronique à charge publiée par le Nouvel Obs
(pardi !) le 27 février 2003 que « La belle révolution de 1959
contre la dictature de Batista, celle qui avait fait lever tant
d’espérance au-delà même de l’Amérique latine, celle qui avait inspiré
tant de rêve et de générosité partout dans le monde, s’est transformée
en cauchemar politique » ?
Raul demande à son hôte s’il
compte garder longtemps Fabius au ministère des Affaires étrangères.
Hollande répond qu’il vient de lui donner une planque (la planque des
planques) hors du gouvernement (Conseil Constitutionnel) et qu’il sera
remplacé par un solférinien de gauche si on réussit à en trouver un.
Puis, Hollande parle de Macron, Castro comprend « Maricon » et la confusion les fait rire de bon cœur, comme si l’énarque avait soudain oublié que le guérillero est un barbare odieux qui fabrique des cauchemars.
A table : J’ai
eu un moment d’angoisse pour trouver une place à une table puisque rien
n’était prévu pour moi. Par bonheur, j’ai vu un serveur débarrasser un
couvert d’un invité absent. J’ai prétendu que c’était moi, un peu en
retard, et j’ai pu m’asseoir. Je suis à une table de 12 avec des patrons
du CAC 40 qui me regardent, suspicieux. Je débite une phrase comme : « Les
places financières creusent leurs pertes depuis l’ouverture dans le
sillage de la retombée de l’or noir qui pèse lourdement sur le
compartiment des pétrolières. Total et Technip enregistrent des replis
de l’ordre de 3.5%. Les valeurs bancaires sont également très mal
orientées ainsi que le secteur automobile » et ils jacassent
là-dessus pendant tout le repas sans plus s’occuper de moi et sans même
s’intéresser à ce qu’ils mangent. Ils ne boivent que de l’eau, en plus.
J’ai fait un sort aux bouteilles. Hé, c’est avec mes impôts, non ?
La garde républicaine joue de la musique cubaine en accompagnant un chanteur et une chanteuse : Guantanamera, Qui saz, qui saz, qui saz...
La garde républicaine joue de la musique cubaine en accompagnant un chanteur et une chanteuse : Guantanamera, Qui saz, qui saz, qui saz...
La question des droits de l’homme
Au moment du dessert, Hollande, poussé par l’intelligentsia médiatique, ose aborder la question des droits de l’homme :
« C’est vrai qu’en condamnant à la prison des syndicalistes de
Goodyear, en désespérant les salariés d’Air France et en poussant au
suicide les salariés de France Télécom, on a failli ».
« Et les emprisonnements de vos dissidents Basques et Corses ? », demande Raul.
« Heu, dit Hollande, on essaie heu de préserver l’unité de heu la patrie ».
« Vous ne laissez plus les Espagnols des GAL (Groupes antiterroristes de libération) venir tuer les Basques chez vous ? ».
« Noooon, c’était sous heu Pasqua. Nous on se contente heu de poursuivre les Français qui heu braillent trop fort qu’ils ne sont pas Charlie ».
« Et pourquoi vous avez tant de chaînes de télévision et toutes pour le capitalisme, aucune pour le socialisme ? » s’étonne Raul Castro. « Et pourquoi quand le peuple vote non au référendum vous faites comme s’il avait dit oui, et pourquoi on voit des hommes armés en uniforme partout à Paris, et c’était quoi, déjà votre phrase du Bourget sur votre adversaire qui ne se présente pas aux élections mais qui gouverne ? Et Djérôma Cahoussac, c’est lui qui vous colle des cheveux sur la tête ou bien il est en prison comme un jeune de banlieue qui a croisé un policier de la BAC ? Et celui qui a chassé Daniel Mermet, il a toujours une belle voiture et un bureau plus grand que le mien ? Et pourquoi tous vos journaux appartiennent à des banquiers et aucun à un parti de gauche ? Et pourquoi les Français qui meurent dans vos commissariats sont bronzés ? Et qu’est-ce qu’ils pensent de la liberté ceux qui font la queue aux restaurants du coeur ? C’est quoi que vous appelez « les sans-dents » ? On m’a dit que vous avez créé une Jungle à Calais : les animaux n’ont pas trop froids ? Est-il vrai qu’en France, on peut être ministre et même Premier ministre comme Villepin sans s’être une seule fois présenté à une élection ? Et Valls (absent) il est hospitalisé pour son cou raide et un regard halluciné à faire avouer à ses ministres qu’ils ont un compte en Suisse ? ».
« Et les emprisonnements de vos dissidents Basques et Corses ? », demande Raul.
« Heu, dit Hollande, on essaie heu de préserver l’unité de heu la patrie ».
« Vous ne laissez plus les Espagnols des GAL (Groupes antiterroristes de libération) venir tuer les Basques chez vous ? ».
« Noooon, c’était sous heu Pasqua. Nous on se contente heu de poursuivre les Français qui heu braillent trop fort qu’ils ne sont pas Charlie ».
« Et pourquoi vous avez tant de chaînes de télévision et toutes pour le capitalisme, aucune pour le socialisme ? » s’étonne Raul Castro. « Et pourquoi quand le peuple vote non au référendum vous faites comme s’il avait dit oui, et pourquoi on voit des hommes armés en uniforme partout à Paris, et c’était quoi, déjà votre phrase du Bourget sur votre adversaire qui ne se présente pas aux élections mais qui gouverne ? Et Djérôma Cahoussac, c’est lui qui vous colle des cheveux sur la tête ou bien il est en prison comme un jeune de banlieue qui a croisé un policier de la BAC ? Et celui qui a chassé Daniel Mermet, il a toujours une belle voiture et un bureau plus grand que le mien ? Et pourquoi tous vos journaux appartiennent à des banquiers et aucun à un parti de gauche ? Et pourquoi les Français qui meurent dans vos commissariats sont bronzés ? Et qu’est-ce qu’ils pensent de la liberté ceux qui font la queue aux restaurants du coeur ? C’est quoi que vous appelez « les sans-dents » ? On m’a dit que vous avez créé une Jungle à Calais : les animaux n’ont pas trop froids ? Est-il vrai qu’en France, on peut être ministre et même Premier ministre comme Villepin sans s’être une seule fois présenté à une élection ? Et Valls (absent) il est hospitalisé pour son cou raide et un regard halluciné à faire avouer à ses ministres qu’ils ont un compte en Suisse ? ».
Drôlement
en forme, l’octogénaire ; ça conserve la Sierra Maestra et les
croisières en Granma ! François Hollande a retenu la célèbre phrase
lancée en 2007 par le roi d’Espagne au président Chavez (« ¿Por qué no te callas ? »),
mais il ne peut la dire sans provoquer un incident et puis, avec son
accent de l’ENA, il craint de faire rire Jean-Luc Mélenchon qui parle
couramment l’espagnol. Alors, il dit qu’il va créer une commission (« Capitalisme et liberté ») et tout ça. Heu !
Bon,
au final, la nourriture était bonne, des accords commerciaux ont été
signés (dans les domaines du tourisme, du transport et du commerce
équitable), la dette de Cuba est en partie annulée et la France réclame
la levée du blocus. Cuba, qui résiste depuis 1959 à la plus formidable
puissance du monde, la plus menaçante, la plus meurtrière à travers tous
les continents (avec le consentement, voire le concours d’une Europe
couchée et complice), Cuba est renforcé par la visite de son président à
Paris.
Cuba ne renoncera pas à sa politique qui fait sa gloire et
sa grandeur : servir son peuple, tout son peuple, sans sacrifier son
honneur et sans cesser d’être solidaire des pauvres de ce monde.
Agent LGS 117 - (Se no e vero...) -
(1) Les médias (indécrottables)
s’étonnent de la présence de Jean-Luc Mélenchon à ce dîner, mais
trouvent normal d’y voir des anticommunistes et anticastristes patentés
faire des sourires à un frère Castro. À la sortie du dîner, Mélenchon a
eu sur Hollande ce mot qui répond à tous : « Il n’est pas que mauvais cet homme, il lui reste bien un petit quelque chose de bon. Ce quelque chose de bon, c’est Cuba ».
http://www.elysee.fr/videos/toast-lors-du-diner-d-etat-en-l-honneur-de...
Le Grand Soir
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