Les résidents des quartiers de Tel Rumeida et
de la rue Shuhada, à Hébron, vivent depuis 100 jours dans une zone
militaire fermée imposée par l’armée israélienne. Cela fait désormais
100 jours que l’armée israélienne a déclaré les quartiers de Tel Rumeida
et une partie de la rue Shuhada une « zone militaire fermée », imposant
aux résidents palestiniens de s’enregistrer auprès des forces
israéliennes pour se voir autoriser l’accès à leurs foyers.
Ont également été bannis de la zone tous
les autres palestiniens, soit les membres de la famille, les
travailleurs sociaux et médicaux ainsi que les activistes et les
journalistes. Le 5 février dernier, les forces militaires israéliennes
ont publié un document annonçant la poursuite de la zone militaire
jusqu’au 1er mars, avec la possibilité d’un nouveau renouvellement.
Durant cette période, les résidents palestiniens ont dû faire face à
des restrictions de mouvement toujours plus importantes, appliquées
sous couvert de protéger la sécurité des citoyens israéliens. Dans la
zone militaire fermée ainsi que dans toutes les zones d’Hébron
contrôlées par l’armée israélienne, les colons israéliens marchent
librement dans la rue, parfois armés, sans être perturbés par les
contrôles de l’armée et les checkpoints. Les organisations
internationales et palestiniennes ont demandé de mettre fin à cette zone
militaire fermée, qui constitue une punition collective, interdite par
les Conventions de Genève.
L’armée israélienne vise spécifiquement les défenseurs des droits
de l’Homme, qui risquent constamment une expulsion arbitraire d’une zone
de la ville où leur présence est grandement appréciée des
Palestiniens depuis de longues années en tant qu’observateurs
internationaux.
« Les soldats et les colons rendent la vie des Palestiniens
impossible afin qu’ils quittent leurs maisons de leur propre chef, »
explique Abed Salaymed, un résident du quartier. « C’est un crime selon
le droit international. Ils visent les activistes pour empêcher la
vérité d’être mise à jour ».
« C’est évident qu’en forçant par la violence les défenseurs des droits
de l’Homme à quitter la zone, l’armée israélienne évacue les témoins
des violations des droits de l’Homme qui y sont pratiquées, » ajoute
Jenny, une activiste des droits de l’Homme à Hébron.
Les autorités israéliennes ont déclaré le quartier "zone militaire fermée" le 1er novembre 2015. L’annonce a coïncidé avec les meurtres des Palestiniens Homam Adnan Sa’id et Islam Rfiq’ Ebeido (photo ci-dessus), les 27 et 28 octobre. Les témoins des deux incidents ont rapporté que les jeunes ne posaient aucune menace aux soldats lorsque ces derniers les ont abattus "de sang froid" et ensuite les ont empêchés de recevoir un traitement médical. Le directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty Interntional a déclaré fin octobre que les "forces israéliennes semblaient avoir déchiré le livre des règles et avaient recours à des mesures extrêmes et illégales."
Les autorités israéliennes ont déclaré le quartier "zone militaire fermée" le 1er novembre 2015. L’annonce a coïncidé avec les meurtres des Palestiniens Homam Adnan Sa’id et Islam Rfiq’ Ebeido (photo ci-dessus), les 27 et 28 octobre. Les témoins des deux incidents ont rapporté que les jeunes ne posaient aucune menace aux soldats lorsque ces derniers les ont abattus "de sang froid" et ensuite les ont empêchés de recevoir un traitement médical. Le directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty Interntional a déclaré fin octobre que les "forces israéliennes semblaient avoir déchiré le livre des règles et avaient recours à des mesures extrêmes et illégales."
Depuis le début d'octobre 2015, plus de 170 Palestiniens ont été tués
par les forces israéliennes ; la ville d'Hébron a compté plus de morts
que tout autre endroit, à part Jérusalem Est occupée.
551 Palestiniens ont été arrêtés dans le seul mois de janvier 2016, dont
120 à Hébron, et plus de 7.000 Palestiniens sont actuellement
séquestrés dans les prisons israéliennes.
Le 30 octobre 2015, les résidents de
Tel Rumeida et la rue Shuhada (le petit segment où les Palestiniens sont
encore autorisés à vivre) ont dû, en longues files d'attente (photo
ci-dessus), s’enregistrer auprès des forces israéliennes. Les familles
se sont vues attribuer des numéros, qu’elles sont depuis lors forcées de
présenter pour entrer dans leur quartier lourdement militarisé. Tous
peuvent se voir refuser l’accès à leur maison s’ils n’ont pas une pièce
d’identité ou un numéro d’identification qui convient aux soldats.
Le mouvement international de solidarité appelle la communauté internationale, les gouvernements, les nations et les peuples à faire pression sur les autorités israéliennes pour mettre fin à la zone militaire fermée et forcer les autorités israéliennes au respect des droits humains fondamentaux des Palestiniens.
Le mouvement international de solidarité appelle la communauté internationale, les gouvernements, les nations et les peuples à faire pression sur les autorités israéliennes pour mettre fin à la zone militaire fermée et forcer les autorités israéliennes au respect des droits humains fondamentaux des Palestiniens.
Source : Palsolidarity
Traduction : CL pour ISM
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