François Cocq
On ne peut pas à enlever à M. Macron le fait de multiplier les
annonces. Au point qu’on se croirait revenu au bougisme de Nicolas
Sarkozy.
Et comme lui, à force de s’agiter en tous sens, M. Macron
patine.Police quotidienne de sécurité,
réforme de l’apprentissage par le dynamitage de la voie professionnelle,
Corse, laïcité, Grand Paris, loi de programmation militaire, M. Macron
et les siens ont tenté ces derniers jours de reprendre la main. Sans
succès. Au mieux, leur message n’imprime pas et bien heureux quand les
gens lui donnent quitus de leurs annonces. Plus souvent, les
atermoiements et l’indécision de M. Macron apparaissent comme une
résurgence du hollandisme, comme sur le Grand Paris, la laïcité ou la
Corse où c’est le bal des reports, du camouflage et des occasions
manquées. Et quand enfin M. Macron annonce, il ressort du chapeau les
vieilles recettes libérales éculées comme sur l’apprentissage ou la
fonction publique. En reprenant les usages et les politiques de l’ancien
monde, le nouveau monde vieillit plus vite qu’à son tour.
Il passe surtout à côté du sujet majeur qui est ressenti avec
violence et injustice par les Français.es : le pouvoir d’achat. M.
Macron avait vendu pendant sa campagne l’augmentation du salaire sur la
fiche de paye. Lors de la présentation du projet de loi de finance 2018,
le gouvernement communiquait encore par le biais d’un petit livret
jaune qui expliquait les hausse du pouvoir d’achat visibles et concrètes
dès le mois de janvier nous disait-on. Alors on a attendu. Et les
fiches de paie sont tombées sans la redistribution promise. Pour
l’heure, ce sont surtout les ponctions qui apparaissent, comme la hausse
de la CSG pour les retraités. Le tout accompagné des propos méprisants
de ces députés LREM toujours aussi déphasés, arrogants, et hors sol qui,
comme Bruno Bonnel, se plaignent : « On n’entend que ça le pouvoir d’achat, comme si la vie se résumait au pouvoir d’acheter ». Comme si acheter ce qui est nécessaire pour vivre dignement relevait du consumérisme !
M. Macron a beaucoup communiqué pendant six mois pour se vanter de faire ce qu’il avait dit. Aujourd’hui,
il se contente à peine de dire ce qu’il va faire. Et fait de moins en
moins ce qu’il a dit, surtout quand il s’agit d’améliorer le quotidien
de nos concitoyen.ne.s.
En ces temps olympiques M. Macron a choisi sa catégorie : il patine plus qu’il ne passe les bosses.
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