Dans de très nombreuses villes et villages de Palestine occupée, l’armée
israélienne multiplie actuellement les raids punitifs, les démolitions
de maisons, blessant et emprisonnant des centaines de Palestiniens.
Exemples scandaleux de ces deux derniers jours.
À l’aube, les escadrons de la mort déboulent par centaines dans les
villages dont sont originaires de jeunes Palestiniens qui ont attaqué
des Israéliens, ou qui sont suspectés d’avoir voulu le faire.
Et là, ils sèment la terreur, saccageant les foyers, ouvrant le feu,
et asphyxiant hommes, femmes et enfants, avant d’en kidnapper plusieurs.
Dans la nuit de mercredi, en l’espace de quelques heures, le village
de Kobar, à côté de Ramallah, a subi un nouveau "raid" qui a fait 15
blessés hospitalisés et d’autres sévèrement intoxiqués par les gaz
lacrymogènes.
L’armée d’occupation avait d’abord fermé les deux entrées principales
du village avec de grosses pierres et des montagnes d’ordures,
empêchant ainsi les Palestiniens d’entrer ou de sortir de leur village.
Un dispositif de bouclage de l’ensemble des habitants de Kobar, mis en
place de puis le mois dernier.
Puis les affrontements ont éclaté lorsqu’ils se sont attaqués à la
maison de la famille du jeune Omar Abed, 19 ans, qui avait poignardé
des colons de la colonie illégale voisine "Halamish".
Après avoir saccagé leur maison, brisé tous les meubles, ils ont
embarqué son père et son oncle, tout en donnant l’assaut contre les
jeunes du village, qui voulaient les en empêcher.
Et pour faire bonne mesure, ils ont attaqué la clinique locale.
Même chose dans les village de Deir Abu Mashaal et Silwad, ce jeudi.
Plus de 50 chars, jeeps et bulldozers ont envahi les maisons des
familles de 3 adolescents suspectés d’avoir attaqué des israéliens, puis
les ont démolies, tandis que des drones survolaient les lieux.
Là aussi, un couvre-feu a été imposé à toute la population, mais des
appels à la résistance ont été lancés du haut-parleur de la mosquée.
Et les villageois ont tenté d’empêcher les démolitions au risque de
leur vie. Plusieurs ont été blessés, et des membres des familles des
adolescents assassinés ou détenus par l’armée ont été embarqués.
B’Tselem, l’association israélienne de défense des droits de l’homme,
qui rapporte ces informations, souligne le deux poids de mesures qui
prévaut en matière de démolition de maisons, puisque aucun des colons
qui ont brûlé vif le jeune Abu Khdeir, ainsi que toute la famille
Dawabsha, n’ont subi la moindre mesure de rétorsion, et leurs maisons
sont restées intactes.
Mais se dire "antisioniste", c’est à dire opposés à ce régime de
gangsters qui volent les terres de tout un peuple et passent leur temps à
le terroriser et à le persécuter, c’est être "antisémites", a dit
Macron, qui s’emploie, tout comme le lobby israélien, à développer des
sentiments antijuifs en France, en tirant un trait d’égalité entre
judaïsme et colonisation israélienne.
CAPJPO-EuroPalestine
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