L’intérêt de l’arme nucléaire réside dans le fait que c’est une
assurance vie : celui qui la possède ne risque pas d’être attaqué, parce
que, même s’il est plus faible que l’adversaire éventuel, il pourra, en
représailles, infliger à celui-ci des pertes incommensurables. C’est le
terrible « équilibre de la terreur ». Mais encore faut-il que cet
équilibre repose sur des décisionnaires finaux sains d’esprit. Ce qui ne
semble pas être le cas concernant tant le Donald que le Kim…
Obama a eu le courage d’aller affronter le regard des gens de
Hiroshima. Son successeur, Trump, entre en compétition d’hyper konnerie
avec Kim Jong je ne sais plus quoi, enfin Kim Féchié, l’autre taré de
Corée du Nord. Pour aider ces deux docteurs Folamour à prendre
conscience de ce à quoi ils risquent de plonger le monde, rappelons-leur
ces minutes parmi les pires que l’Humanité ait connues.
Saluons au passage la chaîne Arte qui a diffusé un documentaire édifiant sur la véritable histoire de Hiroshima.
Il faisait un grand soleil ce matin-là sur Hiroshima. Yoko venait
juste de prendre son service à l’hôpital Shima, en plein centre-ville.
Ouvrant en grand les fenêtres du dortoir des contagieux, elle laissa
aller un regard sur la ville puis, entendant un bruit d’avions, elle
leva les yeux vers le gouffre du ciel. Un dernier regard… Alors, de la
voûte azurée des cieux fondirent sur sa ville, en une explosion de mille
soleils, les chevaux de l’apocalypse…
Dans le ciel radieux de ce 6 août 1945 autour de huit heures du
matin, trois bombardiers américains B-29 Superfortress arrivaient sur la
ville. « Enola Gay », « The great Artist » et « Necessary Evil ».
Ils étaient partis vers 2 h 45 de l’île Tinian, occupée par les forces
américaines, dans le Pacifique. Aux commandes du premier appareil, un
solide gars de l’Illinois, Paul Tibbets, 40 ans. C’est lui qui avait
baptisé son bombardier du nom de sa mère. Ça porte bonheur disait-il… Ça
dépend pour qui. Dans sa soute : « Little Boy »… Un « petit garçon » ventru que le capitaine William Parsons arma précautionneusement dans l’heure suivant le décollage…
À 8 h 15, les trois appareils arrivèrent à la verticale de l’hôpital
Shima, à un peu moins de 10 000 mètres d’altitude. Les équipages avaient
chaussé des lunettes de précaution spéciales. Pour un dernier regard…
À 8 heures 16 minutes et 2 secondes, « Little Boy » était
largué. Le « petit garçon » brillant fonça vers le sol. 43 secondes de
chute puis des capteurs d’altitude et d’autres dispositifs automatiques
déclenchèrent la mise à feu, à 580 mètres d’altitude.
Dans les premières microsecondes, l’énergie libérée par la réaction
nucléaire se fit essentiellement sous forme de rayons γ et de neutrons.
Ces rayonnements étant absorbés par l’air en quelques mètres, un
dégagement de chaleur eut lieu, la température dépassant localement le
million de degrés Celsius. Cet air surchauffé forma alors une "boule de
feu" (masse sphérique de gaz incandescents) de quelques dizaines de
mètres. Se comportant comme un corps noir, elle émit un rayonnement
thermique intense, d’abord sous forme de rayons X. L’atmosphère étant
peu transparente à ces derniers, ils furent réabsorbés en quelques
mètres. Dans les millisecondes qui suivirent la boule de feu se dilata
et se refroidit. Son rayonnement thermique « glissa » vers
l’ultraviolet, la lumière visible et l’infrarouge. L’air étant
transparent à ces longueurs d’onde, le rayonnement thermique put alors
se propager à plusieurs dizaines de kilomètres. En quelques secondes, la
boule de feu qui continuait de se refroidir atteignit son diamètre
maximal — autour de 2,2 km en 10 secondes pour 1 Mt. Cette dilatation
ayant lieu initialement à vitesse supersonique, elle généra une onde de
choc suivie d’un effet de souffle. Par convection, la boule de feu
s’éleva rapidement du fait de sa chaleur. En se refroidissant, elle
cessa d’émettre de la lumière visible et donc cessa d’être
incandescente. L’explosion généra d’énormes quantités de vapeur d’eau,
de poussières et de débris qui se condensèrent, formant le sommet du
sinistre champignon atomique. Il atteignit la stratosphère, à environ
20 km d’altitude et s’écrasa horizontalement sur quelque 35 km de
diamètre…
Au sol, là où était quelques secondes plus tôt la ville de 350 000
habitants, de dessous une lourde dalle, un gros scorpion sortit, queue
recourbée et dard tendu. Il avait résisté sans encombre à la Bombe, lui…
Ouais, dit la propagande des vainqueurs, mais le feu atomique a
permis de terminer très vite la guerre avec les Japonais, évitant ainsi
la perte d’un million de vies (sous-entendu « de soldats étasuniens »).
Sauf que c’est loin d’être vrai.
- Le projet Manhattan lancé par le président Roosevelt en 1942, pour
doter les USA de l'arme nucléaire, faisait suite aux informations des
services secrets américains et britanniques selon lesquelles Hitleret
les savants nazis travaillaient à un projet identique depuis plusieurs
années.
- L’Allemagne nazie capitulait le 8 mai 1945, alors qu’à Palo Alto
(désert du Nevada), la dernière main et les derniers essais de Manhattan
étaient encore en cours.
- Le pacte secret passé à Yalta, en février 1945, entre Staline et un
Roosevelt pressé de voir capituler le Japon, prévoyait que 3 mois au
plus après la capitulation allemande, l’Armée Rouge devrait retourner
ses forces du front occidental et, au terme d’un transfert de plusieurs
milliers de kilomètres, déclarer la guerre et attaquer le Japon. Ce
qu’elle fit le 2 août.
- S’il est évident que les 2 bombes du 6 et du 10 août (Hiroshima et
Nagasaki) n’ont pu que précipiter la capitulation, force est de
reconnaître que, même sans les bombes, le Japon était déjà le dos au mur
avec la hantise de Hiro Hito : l’entrée au Japon des troupes
soviétiques et la chute de la dynastie impériale. La capitulation rapide
devant les États-Unis était pour lui la seule issue, les mêmes
États-Unis, craignant toute dérive communiste dans l’Empire du Soleil
Levant, ayant fait le choix du maintien de la dynastie sur son trône
donc d'absoudre de toute responsabilité le principal responsable de la
guerre. Bonjour la justice...
- C’est à Potsdam (Allemagne), en pleine conférence interalliée
(EU-GB-URSS) que le Président Truman donna l’ordre définitif de larguer
« Little Boy » sur Hiroshima, abattant ainsi sur le tapis vert de la
négociation avec Staline, au cœur de l’Allemagne vaincue, le joker de la
suprématie militaire complète.
- La bombe de Nagasaki (au plutonium) était d’une autre technologie
que celle de Hiroshima (à l’uranium enrichi). Il fallait donc l’essayer
aussi, tant qu’à y être… Quelques centaines de milliers de civils
grillés, bof ! C'est pour la science.
Les habitants de Hiroshima ont été sacrifiés avant tout pour
impressionner un allié, l’URSS, et établir la suprématie militaire des
USA. Ceux de Nagasaki l’ont été pour satisfaire quelques savants fous.
De tels agissements ont un nom : ce sont des crimes de guerre. Mais
les crimes de guerre, c’est pour les vaincus, jamais pour les
vainqueurs…
agoravox.fr
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