mercredi 28 septembre 2016

Alep : un Stalingrad « vert »

alep-guerreGaëtan Pelletier 

« Nous prenons désormais un repas par jour. Mes enfants et moi n’avons pas mangé à satiété depuis deux semaines. » Hassan Yacine
La vie passe devant nous, meurt sous nos yeux, secouée ou passive, assassinée lentement. Les enfants sont brisés, emportés par les laideurs dont on a accouché avant eux. Elyan

stalingrad

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Les monstres de la fine technologie bâtissent des Guantánamo pour torturer et tuer des enfants. La terreur extrême des chevronnés des jeux d’échec dans lequel les humains sont des pions brisés, anéantis. Le summum de la barbarie à travers les « inventions » des explosifs au phosphore, napalm et bombes à fragmentation.
Les cœurs de pierre sont fait de sable, cimentés, durs, sans pitié. C’est le signe d’un rachitisme de l’âme humaine, de la vie, au profit d’un technocratie d’un monde qui dérive en perdant son âme. La guerre « routine ». Une invention nouvelle : dans un monde où l’amour fait des enfants, ces enfants deviennent des tueurs d’enfants, des tueurs de vie. Un pays, un échiquier.
La nouvelle noblesse de nos dirigeants est sanguinaire. Le chaos est sans limite. La manière d’anéantir de plus en plus sophistiquée.  Que nous reste-t-il d’humanité ?
Ce qui n’engendre pas la paix, la tranquillité, le respect des « peuples », est un échec total d’une civilisation suicidaire. Les apparats des pays dits civilisés ne sont pas convaincants. Nous participons tous à ce massacre de par l’énormité des hommes-machines empêtrés dans leurs luttes et fausses négociations.
Pour un humain, un vrai, celui qui se sait pareil aux autres et qui souffre quand les autres souffrent, nous savons que la complexité est nourrie par la complexité.
L’Occident a éduqué ses citoyens pour voir les diables et les méchants ailleurs qu’en son pays. Pourtant, ils y participent ou laissent certains y participer. Nous sommes divisés pour nous faire tuer par ceux qui nous divisent pour nous bouffer.
C’est le règne des monstres élus. Comme des compagnies à numéros, le monde de la finance mondiale, discrète, mais active, nourrit la confusion nécessaire à la tuerie complète d’une bataille nouvelle : Citoyens VS États. Les dictateurs sont parmi nous, mais fragmentés, avides et ambitieux.
Laissez-les faire, ils combattent pour un monde meilleur… C’est ce qu’ils disaient il y a un siècle.

Achetez-vous un pays, et allez vous battre sur une île si vous avez besoin de tant de sang « nécessaire ». Pourquoi tout cet argent pour la paix alors qu’il ne sert qu’à la guerre ? Redonnez-le aux peuples. Sans doute qu’ils seront faire mieux que ces enfants encore vivants qui pourparlent comme des pitbulls aux crocs empoisonnés.

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